Deux côtés du mur à l’ombre

Une mère polonaise, un père faisant payer aux siens ses revers de société, cercle de famille… Peindre le visage de mère, en conserver l’expression et ce blanc neigeux de la chevelure menant aux cimes de la tendresse, en cette période de plénitude, interlude aux souffrances passées et à venir…
— Ce week-end m’a fourni deux dossiers avec un mort ayant appartenu au monde de l’Immobilier, souligna le lieutenant, serions-nous en présence d’un désaxé désireux de décimer la profession ?
Le père avait installé un climat oppressif, et une longue souffrance aurait contribué à côtoyer l’enfer. Sa fin mit un terme à nos agonies respectives…
— Remettez-vous patron, dit le brigadier, on a fini par boucler cette affaire !
— Troublante histoire d’amour, murmura le lieutenant. Dans le microcosme où ils survivaient, la mère et le fils sont parvenus à une symbiose parfaite !

Quitter le village de son enfance, les copains, les bagarres de gamins, le maître d’école malgré sa discipline particulière, les copines, et celles que l’on chatouillait avec leur consentement au sortir des classes, cachés dans les herbes des champs, ou durant le patronage du jeudi quand il y avait cinéma… l’étroite place de l’Église mal pavée, là où un monsieur « qui fait de la peinture » esquissa mon profil en trois coups de crayon gras… Pénible !

Cependant, nous avions toujours l’impression que de changer d’adresse serait favorable à l’ambiance de notre tribu.

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Une sorte d’obligation de nouveau départ dans la vie. Hélas, les êtres ne changent pas forcément en fonction de leurs implantations…

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Un vieil immeuble décrépi situé au fond d’un cul-de-sac, où des légions de rats s’en donnaient à cœur joie au milieu des poubelles sans couvercles en permanence sur le trottoir. Quand je rentrais du cinéma, vers minuit, avec le frère m’y emmenant lorsqu’il était seul, nous rencontrions des rongeurs hardis qui s’aventuraient à l’intérieur de l’immeuble, faisant la fête dans les escaliers vermoulus exempts d’entretien.

Là, que nous avions atterri…

L’auteur est né à Montmorency (95) de mère polonaise. L’enfance participante, où tout est impliqué : éducation, jeux, sexualité, peur, salmigondis de sentiments. Il se passionne pour la littérature policière dès l’âge de treize ans. L’adolescence en demi-teinte, celle de derrière la porte, aux évènements rocambolesques méritant une narration particulière. Il ne pouvait qu’en brosser un tableau réaliste aux accents policiers, avec empâtements procéduriers et glacis coupables. Vérité et fiction ! Ce Roman-Polar-Bio…graphie s’avère la résultante d’une tranche de vie et d’une passion. Joker préféré, le cinéma en salle. Apprécie le ludisme noir qui fait rire jaune.

J’ai appréciéce livre qui m’a laissé perplexe au début ! Biographie ou fiction ? L’auteur s’ingénie à mélanger les deux et si l’on n’ prend pas garde on est vite perdu…

Avant c’est la biographie, véridique ou romancée. Seul l’auteur le sait. Après c’est la fiction ! Sauf que les deux se mélangent habilement. Enfin l’auteur s’nvite dans la fiction et devient un acteur du Polar. Je vous laisse découvrir la FIn.

Un premier entretien avec Roland Sadaune et pour mieux connaître l’auteur une seconde interview

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